Chapitre 5 -

ls entrèrent tous deux dans la maison du vieillard, et trinquèrent autour de la table, le vieillard leur expliqua alors:

«Ce matin, le roi est passé dans toutes les maisons pour vous trouver, il a remué ciel et terre, mais de chaque maison qu'il fouillait, à chaque fois, il repartait bredouille et avec une expression si triste, si désespérée qu'on aurait dit qu'il allait mourir de chagrin...»

Avant cette rencontre, notre jeune héroine ne comptait pas du tout revoir son père, mais ce petit vieillard lui avait mi le doute. La nuit tomber, Victoire et William rentrèrent au château. Le lendemain matin, Victoire fut matinale pour une fois, quand William se réveillait il aperçut la jeune fille en train de pleurer, mais il n'en sut pas plus, Victoire passa la journée à pleurer, mais sa décision était prise : elle rejoindrait son père et lui raconterait tout pour elle et William. Arrivée au château Victoire se dirigea tout de suite vers son père:

« - Bonjour père.

- Victoire, où étais tu passée ? Je t'ai cherchée partout, j'ai remué ciel et terre pour te retrouver.

- Ne pose pas de question, laisse moi juste te dire que je suis désolée pour tout, tellement désolée, si tu savais.. Mais avant qu'elle puisse finir sa phrase son père la coupait :

- NON , c'est moi qui suisdésolé, je n'ai pas su m'occuper de toi.

_ Arête, reprit Victoire, n'en parlons plus, cela appartient désormais au passé «  Ils repartirent tous deux, en direction d'un endroit plus calme, où Victoire lui raconta tout depuis le début sans oublier William. Son père était si surpris qu'il parti réfléchir, quelque minutes après, il revint et annonça:

«  Présente-le moi, je veux le rencontrer, allons ne fais pas ta timide !"

Victoire partit toute heureuse au château chercher William. Ils révinrent quelque heures plus tard. A première vue, son père n'avait pas l'air de le détester, ni de l'adorer, à vrai dire on ne pouvait rien conclure de son visage. Les secondes paraissaient interminables pour les deux jeunes gens, quand enfin il redécrocha quelques mots :

«  Te voila,fille

- oui père, et voici William, l'homme dont je t'ai parlé !

- Je m'en étais bien rendu compte, reprit aussitot le père de Victoire. Il regardait le jeune homme d'un air si méprisant qu'on se demandait s'il n'allait pas l'attaquer à coup de hache.

- Allons discuter de tout cela autour d'un verre, dit Victoire,

_ Je ne peux pas, je dois maintenant rentrer, j'ai encore tant de choses à faire au château, répondit William gené.

_ Comme tu veux, dans ce cas, je rentre avec toi, au revoir père ! «

Puis il rentrèrent tous les deux en direction du château. Victoire savait bien que William mentait, il n'avait rien à faire du tout au château, à part peut-être quelques bricoles à ranger, mais elle ne dit rien, de peur de le vexer. William avait peur de son pere meme si il ne voulait pas l'avouer :

« J'étais juste un peu anxieux auprès de ton père, mais il a l'air charmant,

- Arrête, je sais bien qu'il te fait peur, as-tu vu comment tu le regardais ? Tu baissais les yeux des qu'il parlait, je ne t'avais jamais vu dans cet état !

- Tu dis n'importe quoi, je n'ai pas peur de lui, c'est juste que j'apréhendais de le rencontrer, c'est tout, et je ne baissais pas les yeux, il y avait juste trop de soleil, voilà tout."

William repartit la tête basse en faisant de petit pas, il avait honte. Après cela il n'ouvrit plus la bouche avant le lendemain, où il décida de retourner voir son beau-père malgré sa boule au ventre. Quand Victoire se rêveilla, William était deja parti, en laissant un petit mot sur la table disant : "Je suis sorti voir ton père, il fallait que je lui parle". Victoire était surprise mais heureuse, peut-être que toute cette histoire allait enfin se terminer! Quelque minutes plus tard elle partit les rejoindre. En arrivant auprès de son père et William elle les vit en train de rire de bon coeur. En s'approchant un peu plus elle se rendit compte que son père racontait ses histoires d'enfance. En effet tout s'était arrangé pour tout le monde. Quelques semaines plus tard ils habitaient ''officiellement'' ensemble et William s'entendait vraiment bien avec ses beaux-parents.